Il y a de la vie partout...

Bonjour,

Ce matin, alors que je m'employais à peindre des chambranles de portes (c'est ce que je fais, à présent, lorsque je m'ennuie, je peints des chambranles de portes !... C'est une occupation occupante !) au son de ritournelles enfantines, j'ai écouté plus attentivement les paroles de ces refrains dont notre Marmaille se gave occasionnellement...

Alors...

(*) C'est l'histoire de tambours... Qui reviennent de guerre !... Parce que voilà, ça revient de guerre, des tambours !...

En chemin, le plus jeune aperçoit une Princesse qui, de sa fenêtre, reluque les passants et, d'un seul coup d'un seul, il tombe amoureux de la Belle et lui fait part de ses projets d'épousailles... Ce qui, visiblement, ne surprend nullement la Dame qui, sans nul doute, à l'habitude de se faire courtiser par des tambours !... Un tambour !... Suis-je donc la seule à m'en étonner ? Un tambour !... Soit...

Sur ces entrefaites, la Belle le renvoie vers son père, Sire-le-Roi qui, à la requête de l'instrument-vivant répond par un refus catégorique, arguant que son compte en banque n'est pas assez garni !...

Aucune morale !...

Et ri et ran, ran-pa-ta-plan !

C'est alors que, coup de théatre, Tambour révèle l'impensable, qu'il est riche à souhaits et qu'il n'est autre que le fils (illégitime ?) du Roi d'Angleterre et de la Reine de Hongrie ! Ah ah ah ! Rien que ça !

A ces mots, Sire-le-Roi, béat, et tout aussi peu étonné que sa fille de ce qu'il voit et entend, accepte de lui offrir sa Princesse !...

Re-aucune morale !...

Et ri et ran, ran-pa-ta-plan !

Mais... Tout bien réfléchi, Tambour ne désire plus la Belle-reluquante car, il s'en rappelle soudain, il y a de plus jolies filles dans son pays !...

Re-re-aucune morale !

Qu'ajouter ?

Et ri et ran, ran-pa-ta-plan !

Puce

(*) D'après "Trois jeunes tambours" de Colette Renard